Dans une publication partagée sur Facebook avant-hier, le directeur de Cabinet auprès du ministère de l’Energie et des Hydrocarbures, Odon Marius Randrianaina a reconnu cette pénurie d’électricité fournie par la JIRAMA. Toutefois, il a quand même fait allusion à l’existence des groupes électrogènes qui sont à la disposition des établissements hospitaliers afin de faire face à la coupure. « (…) La question que l’on doit se poser est l’utilisation des générateurs que le Gouvernement a installés au niveau de ces hôpitaux déplorant des décès. Je peux témoigner moi-même que les hôpitaux ainsi que les Centres de traitement de Covid-19 (CTC-19) ont été tous équipés de générateurs à la pointe de la technologie. A ma connaissance, ces appareils sont conçus pour éviter que les pannes de courant de la JIRAMA ne fassent pas de victimes. Et même au cas où ces générateurs sont endommagés, les hôpitaux concernés ne disposent-ils pas de budget nécessaire pour leur remise en état ? », a-t-il souligné. Cette réaction d’un haut responsable auprès du ministère a complètement enragé la toile, notamment les proches des patients.
Une source auprès du ministère de la Santé publique a expliqué hier que les Centres hospitaliers universitaires (CHU) utilisent effectivement des groupes électrogènes. Mais malheureusement, ces appareils ne peuvent plus actuellement assurer leurs besoins en énergie électrique. La solution est d’en acquérir de nouvelles machines plus performantes. Et cela afin d’actionner les générateurs d’oxygène en cas de panne de courant. Et de souligner qu’un CHU est en particulier un établissement public national à caractère administratif, c’est-à-dire que 80 % de son budget proviennent des ressources propres. En deux années de crise sanitaire durant laquelle le traitement des patients Covid-19 est gratuit, ces structures de santé n’ont pas fait de recette. Investir en matériel, c’est-à-dire un groupe électrogène à forte capacité demeure ainsi compliqué. « Les hôpitaux sont victimes d’un mauvais service en matière d’électricité de la JIRAMA. Au lieu d’une puissance de 320 kVA, les établissements hospitaliers n’en reçoivent que 220. Et cette production d’électricité de faible puissance est mortelle pour les patients nécessitant un respirateur artificiel. Etant donné que cette compagnie nationale d'eau et d'électricité a été subventionnée suivant le contexte Covid-19, les zones où sont implantés les établissements sanitaires doivent être priorisés. Auparavant, une double ligne a été installée par la JIRAMA et même en cas de coupure de courant, aucun problème n’a été détecté », a rappelé cette source.
La Rédaction